Ce matin, après avoir pris une douche plutôt qu’un bain, petit déjeuné de pain perdu, et lancé une lessive à basse température avec mes noix d’arbre à savon entièrement naturelles (photo), je découvre la nouvelle solution inédite des USA pour sauver la planète : les synonymes. Pour sensibiliser les gens à l’environnement, on ne dit pas “changements climatiques”, mais “atmosphère abîmée”. On ne dit pas pas énergies “renouvelables”, mais “qui ne s’épuisent pas”. On ne parle pas “économies d’énergie” mais “économies financières pour un avenir meilleur”. Il ne faudrait surtout pas effrayer la population*… ou faire évoluer ses comportements consuméristes trop vite? Pendant ce temps-là, il y en a qui hésitent trois plombes devant le rayon café. D’humeur éthique, j’achète équitable. Ah et puis non: et les tonnes de CO2 dûes au transport, hein ? Tiens, je vais plutôt acheter quelques légumes bio au petit producteur local. Mais où il est ? Et quand il livre où ? Bon, allez, va pour des crevettes grises… à condition qu’elles n’aient pas été épluchées en Afrique. Et dire que le 29 août il faudra encore danser toute la nuit pour le climat à Ostende.

Conseil donné aux acteurs du « green business » par le groupe de RP ecoAmerica, Le New York Times, juillet 2009. – Nic Balthazar lance « The Big Ask again – 12.000 personnes dansent pour le climat ».