Etonnant que personne n’y ait songé plus tôt, dans la foulée des fusions, restructurations, et sacrifices à la rentabilité. Après les coopératives viticoles ou agricoles, des Louvanistes lancent l’agence de pub fondée sur la coopération, qui sert les intérêts économiques de tous ses participants.

Les décisions sont prises suivant le principe : « une personne = une voix».

Salariés et membres-usagers sont donc tous égaux en droit. On l’aura compris, faire fortune n’est pas le but, et encore moins la jouer personnel, ce qui détonne quelque peu dans le milieu du marketing. En revanche, l’amour du métier, la relation à long terme avec les clients, la transparence financière, l’esprit d’équipe et la séniorité exclusive constituent les fondations du projet.
Après rencontre avec deux des premiers membres et initiateurs du projet (Geert Keyaerts et Vincent Daenen), enthousiastes utopistes, le modèle apparaît viable. Voire tentant. Et quitte à opter pour un business model radicalement différent (les personnes priment sur le capital dans la répartition des revenus), tout, de la façon de travailler jusqu’aux locaux, est repensé avec inventivité. Pourquoi pas une agence itinérante, qui traverserait la Belgique ou s’inviterait chez l’annonceur le temps de lui élaborer une campagne ? Une tournante dans la supervision interne des projets ? Reste la question de la personnalité, de l’égo, de la compétence et des goûts artistiques et publicitaires des participants : quand tout le monde est le chef, mieux vaut partager la même vision.
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