Cela mérite réflexion.
septembre
Quel est le résultat de l’écrémage des agences de pub et des entreprises depuis le début de l’année ? Pas du petit lait, on s’en doute. Outre une ambiance plombée, la conséquence est qu’il y a moins de compétences pour faire le même travail. Ceux qui restent parent au plus pressé, se retrouvant à faire ce qui n’est pas forcément dans leurs capacités ni dans leurs aspirations. Au final, plus personne n’a le recul ou le temps nécessaire pour réfléchir à long ou même à moyen terme.
Or, c’est justement de réflexion dont on a besoin en ce moment.
Pour gagner de l’argent, déjà. Quand un annonceur a moins de budget, il doit l’investir judicieusement. Couper un peu partout apporte peu d’efficacité à peu près nulle part. Au-delà s’amorcent plusieurs mutations en même temps, avec leur lot de contradictions. Grâce à Internet, les consommateurs ont leur mot à dire aux marques et ne s’en privent pas, allant jusqu’à leur dicter le prix qu’ils daignent payer. L’écologie est devenue prioritaire, mais elle est liée à l’économique, au social. Tout s’enchevêtre, ce qui rend les comportements des consommateurs incohérents. Pour beaucoup, acheter responsable signifie tout simplement acheter moins. Les politiques (en Europe, aux Etats-Unis) invitent à une relance verte en réponse à la croissance spéculatrice. A quoi on objectera que, verte ou pas, la croissance est la croissance.
Conclusion, levons le nez du guidon si on ne veut pas se prendre un bouillon.